Joachim ISRAËL
Ma carrière sportive
Je voulais comprendre par moi-même les mécanismes de l'haltérophilie.
J'ai mis de côté tout ce qui m'a été enseigné et tout ce qui peut encore être trouvé aujourd'hui.
Vous allez être étonnés !
👶🏻 J'ai découvert ma passion pour le sport en grimpant aux arbres, une activité enfantine que j'aime toujours pratiquer ! C'est à la fin de mes années au collège que j'ai été entraîné dans une salle de musculation qui s'est révélée être un club d'haltérophilie.
Me voici en 2002, j'ai 14 ans et je tiens une barre de 15 kg dans mes mains.
On m'a d'abord appris ce qu'on appelle aujourd'hui le power snatch. Je me souviens encore de la difficulté à réaliser mes mouvements en squat. J'ai dû en rater beaucoup avant d'y arriver. Mon père avait même déniché une vieille barre sortie de la cave. Les poids étaient des disques de frein, résultat : deux jolis trous dans le sol de ma chambre...
Cela me fait beaucoup sourire d'y repenser, mais je me souviendrai toujours de cette chute et de la difficulté d'aller squatter. Je voulais absolument reproduire ce que l'on pouvait voir à l'époque dans les vidéos des CD-ROM encyclopédiques.
👉🏻 J'ai rapidement atteint un niveau national en cadet -62kg avec des performances de 80 et 95kg. Cependant, la réalité de la vie m'a rattrapé avec l'école, le travail, les amis et les fêtes. En bref, après 2 ans, j'ai commencé à relâcher mes efforts, mais j'ai repris plus sérieusement en 2008 et 2009 lors de ma formation BP JEPS. J'ai réussi à passer de 100kg à l'arraché et 115kg à l'épaulé-jeté à 113kg et 135kg. Je suis déterminé à reprendre sérieusement en 2011, année du championnat du monde d'haltérophilie à Disneyland. C'était coup de pied aux fesses que de voir tous ces champions et toute cette puissance.
🏋🏻♂️ J'ai réussi à me qualifier pour le Championnat de France en 2012 avec des performances de 125kg et 145kg en catégorie -77kg. Le championnat de France se déroulait à Quimper et un 0 m'attendait. Malheureusement, mon excès de confiance et mon surentraînement ont fini par avoir raison de moi. En revanche, la soirée qui a suivi était tout simplement mémorable !
En 2013, à Saint-Médard-en-Jalles, j'ai réalisé le strict minimum avec des charges de 120 et 145 kg.
En 2014, je me sentais prêt, j'avais enfin envie d'obtenir un résultat concret, de décrocher une médaille, de monter sur le podium. J'étais prêt, mais la chaleur a eu raison de moi cette année-là.
En 2015, le Championnat de France se déroule en Bretagne, à Vannes, et depuis 2012, je suis Breton. C'est donc à domicile que se jouera cette compétition. Au cours de cette saison, j'ai réussi pour la première fois à soulever 130 kg à l'épaulé-jeté en compétition et 132 kg à l'entraînement.
👍🏻 Notre équipe fait partie des 9 meilleures équipes françaises avec une composition 100% beurre breton, et je suis fière d'être leur entraîneur !
La seule pièce rapportée dans le lot, c'est moi. En 2015... c'était le bon moment, c'était mon exutoire. J'ai obtenu ce que je voulais malgré une compétition très relevée ce jour-là. J'ai soulevé 130 et 155 kg pour décrocher la médaille de bronze. Je dirais que mon alimentation a été l'élément clé de ma meilleure performance.
En 2017, avec l'équipe 100% beurre breton que j'entraîne, nous avons franchi la barre des 1600 points IWF (calcul inexplicable), c'est un cap mythique qui n'avait jamais été atteint par les Quimpérois ni par aucune autre équipe bretonne à ce jour encore.
🇫🇷 C'était à la maison, et à la maison, nous sommes toujours très forts. Nous pouvions nous vanter d'avoir été le public français le plus nombreux ! Qui dit public, dit ambiance et donc plaisir. Je me souviens encore et je frissonne en ressentant ce que nous pouvions vivre lorsque nous montions sur le plateau en sachant que nous allions réussir.
Ce furent mes plus belles années dans le sport !
Ma carrière d'entraineur
J'ai commencé à enseigner l'haltérophilie très tôt, car j'amenais mes amis pour les entraîner. À peine avais-je commencé à pratiquer que je m'occupais déjà d'eux.
🎓 Mon expérience dépasse largement la date de mon diplôme qui me permet d'être rémunéré pour mon enseignement. J'ai participé à plusieurs compétitions nationales d'haltérophilie chez les jeunes et j'ai remporté 5 titres de champion de France en force athlétique en 2010.
J'aimais ce que je faisais et je transmettais ce que l'on m'avait enseigné en utilisant mes propres expériences.
J'ai rejoint le club de Limoges en 2011. J'avais très peu de sportifs à entraîner, donc j'avais beaucoup de temps pour m'entraîner moi-même.
🤝 C'est là que j'ai rencontré Saïd, un ancien haltérophile de l'ex-Union soviétique qui est devenu mon mentor. Il n'était pas exigeant, il ne s'imposait pas, il ne me donnait qu'un seul conseil par entraînement. Cela a finalement formé la base solide de mon approche de l’entraînement.
Saïd est un sage qui a connu la guerre de Tchétchénie et ses atrocités. À l'âge de 17 ans, il faisait 130 et 170 kg dans la catégorie -75 kg. Grâce à lui, j'ai appris à utiliser la technique pour en faire un allié.
Après le Championnat de France 2012 à Quimper, le club local m'a recruté. À mon arrivée, le groupe comptait une dizaine de compétiteurs, pour atteindre 35 en 2015. Cette même année, nous sommes devenus le premier club formateur français.
Cette fierté... C'était une belle récompense, c'était génial de dispenser chaque entraînement au sein d'un groupe qui était devenu moteur pour quiconque le rejoignait.
Mais plus mon expérience grandissait, moins je comprenais ce que l'on nous enseignait pour entraîner nos "athlètes".
🏆 J'ai rapidement adapté ma propre approche de l’enseignement technique. En tant qu'entraîneur, j'ai finalement remporté 15 titres nationaux et établi 8 records de France entre 2014 et 2018.
J'ai mis le mot "athlète" entre guillemets, car à l'époque, un haltérophile devait absolument faire de la compétition pour être entraîné.
Je considère la grande majorité des "athlètes" comme des sportifs. Je préfère réserver le terme d'athlète à ceux qui consacrent leur vie à leurs performances.
En 2016, j'ai animé mon premier séminaire d'haltérophilie dans une salle de CrossFit à Rennes. J'ai également fait un tour de France avec 9 étapes la même année, dans différentes salles de CrossFit à travers le pays. J'adore rencontrer des sportifs et les aider ! J'aime de plus en plus le faire, car chaque séminaire est l'occasion de rencontres et de questions qui enrichissent mon approche et ma pédagogie.
🚗💨 En 2018, je me suis lancé dans un tour de France bien plus ambitieux, avec cette fois 35 étapes en 6 semaines. Je dormais 2 nuits sur 3 dans ma vieille Mégane break.
Ce voyage a été l'élément déclencheur d'un besoin urgent d'enseignement pédagogique en haltérophilie. Je considère le modèle d'enseignement français comme obsolète et ne répondant que très peu aux besoins de compréhension aujourd’hui encore. J'ai appris à donner du sens à ce que j'enseigne et j'ai plus que jamais envie de partager mon expérience.
C'est en février 2019 que j'ai officiellement fondé I LIFT.
Ma vision
À partir de 2017, j'ai commencé à réellement adapter mes consignes. Elles ne correspondaient à aucune de celles que l'on pouvait trouver dans les manuels en français ou auprès des entraîneurs régionaux ou nationaux.
🗣 Et pourtant, elles fonctionnaient à merveille !
C'est à l'été 2018, lors de mon tour de France des acteurs de l'haltérophilie, que le puzzle s'est mis en place, que ce soit dans les clubs ou les boxs CrossFit.
J'ai construit mes connaissances en répondant à de nombreuses questions sans réponses, ou plutôt sans réponses valables...
🔑 J'ai appris à comprendre pourquoi aucun champion n'avait la même technique. Personne n'est tout le monde, et à partir de ce principe, personne n'aura le même mouvement.
Aujourd'hui, je suis capable d'adapter les mouvements à quiconque me le demande. Je vous invite à rencontrer ceux qui ont pu assister à l'un de mes séminaires depuis janvier 2019 ou qui ont suivi l'une de mes programmations. J'aime donner un sens à l'haltérophilie et j'aime voir les sportifs progresser.
➡️ Je suis l'un de ces empathiques qui travaille pour la beauté du geste et la réussite sportive.
Travailler avec moi, c'est un peu comme avoir un ami architecte pour construire sa maison !